De nos jours, les parents ne se reposent plus uniquement sur l’école pour gérer l’éducation de leurs enfants. C’est pourquoi le marché du soutien scolaire est peu à peu devenu plus important et concurrentiel. En effet, ce secteur n’échappe pas à un phénomène émergeant appelé « ubérisation », qui instaure un nouveau rapport concurrentiel entre les entreprises privées et les plateformes émergentes de soutien scolaire en ligne qui arrivent sur le marché.
Un marché en pleine expansion
Depuis l’année 2016, le système éducatif s’est transformé pour devenir très compétitif. La demande de soutien scolaire s’est accrue, encouragée par l’inquiétude des parents concernant l’avenir de leurs enfants, la pression subie par les élèves, les chiffres alarmants du chômage, ou encore la perte progressive de confiance envers le système éducatif.
Quant à l’offre, elle concerne tous les types de cours particuliers : les étudiants qui proposent leur aide, les cours offerts par l’Education Nationale dans les collèges et les lycées, les associations d’aide aux devoirs, ou encore les enseignes spécialisées et franchisées comme Acadomia.
De plus, le marché est stimulé par les crédits d’impôts sur le soutien scolaire et les cours particuliers à domicile. En effet, ceux-ci sont catégorisés comme étant du service à la personne. Ils donnent ainsi aux familles la possibilité de profiter d’un crédit d’impôts qui s’élève à 50 % de la somme engagée. D’autres avantages parviennent à convaincre les familles, comme un taux réduit de TVA et/ou un allègement des cotisations sociales concernant les particuliers employeurs. Tout cela compose une politique incitative qui encourage les foyers à faire appel aux services de soutien scolaire.
L’ubérisation du soutien scolaire
Depuis quelques années, de nouvelles plateformes ont émergé, comme Clevermate, Superprof ou My Mentor. Elles se sont inspirées de modèles connus de l’économie collaborative, comme Blablacar ou Airbnb. Cela a engendré une mutation du secteur, faisant suite à celle précédemment engendrée par l’émergence des offres numériques. C’est pourquoi, au cours des dernières années, les acteurs traditionnels principaux (Complétude, Acadomia, Anacours, etc.) ont dû développer une solution en ligne pour faire face à l’arrivée massive de tous les prestataires comme Educastream ou Maxicours, qui sont exclusivement présents en ligne.
Une offre plus flexible
Les acteurs ayant effectué une « ubérisation » utilisent les outils numériques afin de privilégier le contact direct et la flexibilité de leur offre. Ce système est totalement ouvert puisqu’il ne possède aucun filtre à l’entrée. La démarche d’inscription est active : les élèves choisissent le profil du pédagogue qu’ils pensent être le plus adapté à leurs besoins. Quant au pédagogue, il fixe lui-même son tarif, choisit le lieu de ses cours et ses élèves. Ainsi, l’objectif des acteurs en ligne est de démocratiser et faciliter l’accès au soutien scolaire, tout en donnant une nouvelle jeunesse à ce secteur qui était vieillissant.
Un service de communauté à un prix attractif
Les plateformes de soutien scolaire en ligne, comme Superprof ou Clevermate, mettent en relation des particuliers qui souhaitent suivre des cours et des professeurs indépendants. Leur fonctionnement est assez simple : l’inscription est gratuite, puis les utilisateurs consultent les fiches profil des professeurs et sélectionnent les professionnels en fonction de leurs tarifs, de leurs diplômes, ou encore de leurs spécialités. Ensuite, ils établissent un premier contact et demandent un rendez-vous. La plupart de ces plateformes ont également mis en place un système de notation : les clients peuvent noter les professeurs et ajouter des commentaires.
Les familles se tournent généralement vers ce type de plateformes pour leurs prix attractifs. Ceux-ci sont, en effet, généralement moins élevés que celles des agences franchisées.
Vers un bouleversement du marché
A l’ère actuelle du numérique, le secteur du soutien scolaire subit des transformations de taille. Pour l’exemple, nous avons tous pu constater à quel point tous les services collaboratifs tels que Uber, Blablacar ou Airbnb ont pu chambouler certains marchés déjà bien en place comme l’hôtellerie ou les transports. L’avenir du soutien scolaire est donc encore flou : si la demande continue à croître et que la concurrence continue d’augmenter, une « ubérisation » de ce marché aura bel et bien lieu. Les franchiseurs auront donc tout intérêt à affirmer leurs compétences et leur utilité afin de réagir à ces tendances.