La France dispose de beaucoup d’atouts, comme le montre les HealthTechs, l’évolution des biotechs, ou le plan « Innovation Santé 2030 ». Ce dernier comprend toutes les mesures clés pour favoriser les investissements et l’attractivité du secteur de la santé. Des actions communes sont encouragées, mais également des actions individuelles, comme par exemple les progrès du centre Clauderer.
La France, de plus en plus attractive pour le secteur de la santé
La recherche clinique en France est dynamique et s’est illustrée dès le début de la pandémie de Covid 19. Plusieurs milliers d’essais cliniques ont été réalisés dans le monde entier en quelques mois, et la France s’est hissée en deuxième position, juste après les Etats-Unis, pour initier ces essais. Elle a donc parfaitement su prendre sa place et proposer des collaborations jusqu’alors inédites entre acteurs publics et privés, ou entre différentes entreprises de santé concurrentes.
Suite à cette crise sanitaire, la France est repartie avec une ambition très forte pour la santé, les biotechnologies et l’innovation. Néanmoins, afin de conserver sa position, le pays devra saisir toutes les opportunités innovantes telles que la digitalisation d’essais cliniques ou l’apport des HealthTechs dans les divers progrès thérapeutiques.
Réformes, investissements et collaborations pour les innovations de demain
Pour que la France reste à l’avant-garde des progrès médicaux, elle doit travailler sur la complémentarité entre 3 acteurs : la recherche académique, les HealthTechs, et le développement industriel et clinique. Cependant, ces efforts auront un impact seulement si les patients peuvent avoir accès très rapidement aux nouveaux traitements. Il est donc important de réduire davantage les délais d’accès, mais également de simplifier les réglementations. A cette condition, la France pourra conserver et même renforcer sa position de leader européen de la santé.
Le Plan Innovation Santé 2030
Ce plan a été présenté par le Président de la République le 29 juin 2022. Son ambition est de faire en sorte que la France devienne la première nation d’Europe en matière d’innovations du secteur de la santé. Ce plan mise sur le renforcement de la recherche biomédicale, et soutient 3 domaines prioritaires : la lutte contre les maladies infectieuses, les biothérapies et la santé numérique. Il bénéficie d’un budget total de 7 milliards d’euros et s’étendra jusqu’en 2030.
Ce plan s’appuie sur les 200 propositions du CSIS (Conseil Stratégique des Industries de Santé) du 11 février 2021. Ce dernier a formulé ces propositions suite à 5 mois d’entretiens avec divers experts de tous horizons, de benchmarks internationaux et d’étude de beaucoup de travaux antérieurs.
La recherche biomédicale
Un milliard d’euros a été alloué à ce secteur. Les objectifs sont multiples :
- Relancer et raffermir la politique de recherche biomédicale. Les mesures mises en place auront pour but de transformer le milieu de la recherche biomédicale française en effectuant un regroupement de la recherche, du soin et de l’innovation. Le plan apportera son soutien pour créer 6 centres d’excellence et 3 bioclusters à échelle mondiale.
- Soutenir plusieurs projets de recherche en santé. Ces derniers regroupent des chercheurs, des cliniciens et des entrepreneurs dans des projets de recherche qui associent des laboratoires de recherche, des CHU et des partenaires privés.
- Développer les infrastructures de la recherche biomédicale et les biobanques. Cela permettra d’assurer la supériorité de la France dans le domaine de la recherche préclinique.
- Conserver les chercheurs de très haut niveau en France et en attirer de nouveaux. Un budget d’environ 3 à 5 millions d’euros sera alloué à 15 à 20 talents pour rester ou pour s’établir en France et créer un laboratoire.
- Créer de nouvelles formations. Celles-ci auront pour but d’accompagner les différentes mutations des industries de la santé et de la recherche.
Les 3 domaines prioritaires dans lesquels investir
- Les biothérapies et la bioproduction de diverses thérapies innovantes. On cherche ici à soutenir les biothérapies et leur essor, ainsi que le développement de tissu industriel, qui évitera de dépendre de biothérapies étrangères.
- La santé numérique. Les actions mises en œuvre ont pour but de favoriser la création de solutions innovantes pour conquérir le marché mondial en pleine croissance de la santé numérique.
- Les maladies infectieuses et les menaces radiologique, biologique, nucléaire et chimique. Cela permet à se préparer à d’éventuelles pandémies en disposant des meilleurs moyens pour y répondre. On prévoit donc des stratégies de prévention et d’anticipation des besoins de la société.